Partez à la découverte du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, Géoparc Mondial UNESCO depuis le 1er mai 2017, en parcourant à pied ou en vélo les plateaux calcaires couverts de pelouses sèches ou de forêts de chênes. Laissez-vous entraîner au rythme de la rivière en bateau ou en canoë, au cœur de falaises surprenantes.
Les Causses du Parc Naturel Régional
On compte trois causses (plateaux karstiques caractéristiques) au sein du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy. Il s’agit des Causses de Gramat, de Saint Chels et de Limogne.
Ces territoires sont très secs et adaptés à l’élevage ovin. On y trouve de nombreuses grottes et cavernes souterraines sculptées par l’eau.
La faune et la flore sont très présentes dans le Causse de Limogne, sur un territoire boisé recouvert de pelouses sèches. On y trouve aussi de la truffe (aussi appelée « diamant noir » pour sa valeur et sa rareté) dans ses sous-sols.
Vous pourrez découvrir dans le causse de Limogne, un paysage riche et varié à travers différents itinéraires de grandes randonnées, notamment le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Le causse de Limogne
Porte d’entrée du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, au sud de Cahors, le Causse de Limogne se distingue par sa singularité et son originalité. Une architecture naturelle remarquable, des sentiers de randonnées et des produits de terroir, font de ce lieu méconnu un endroit unique à découvrir et explorer.
Causses du Quercy : Géoparc mondial UNESCO
La géologie locale a laissé son empreinte un peu partout sur le territoire, façonnant l’identité des Causses du Quercy et y dissimulant de véritables trésors.
Qu'est ce qu'un Géoparc ?
C'est un label qui est attribué à des territoires présentant un patrimoine géologique remarquable.
L’action des Géoparcs se décline en 4 volets :
- L’identification, la protection et la préservation des géopatrimoines.
- L’éducation, la formation et la sensibilisation.
- Le « géotourisme ».
- La coopération avec les autres géoparcs.
Le Parc naturel régional des Causses du Quercy été labellisé Géoparc mondial Unesco en mai 2017.
La nature et ses trésors
Le long d'une balade, partez à la découverte de la flore resplendissante du causse. Selon les saisons, vous y découvrirez des chênes truffiers, orchis, genévriers communs, érables, cornouillers, troènes, cerisiers et bien d'autres.
Dans des champs de couleur mauve, se cachent les fleurs qui produisent le célèbre safran, merveille de la région s'accommodant à bien des plats. Les secrets de cet épice à l'arôme envoûtant peuvent vous être présentés lors de visites à la ferme.
Riche par son goût, la truffe appelée "diamant noir" fait également la renommée du causse et est présente lors de marchés qui ont lieu pendant les saisons hivernales et estivales. Autrefois, les hommes partaient à sa recherche, accompagnés d'un cochon, aujourd'hui remplacé par des chiens plus dociles à dresser.
Par ailleurs, il est également possible de découvrir des phosphatières où une végétation luxuriante vous attend, dans un site naturel possédant de nombreux secrets à vous dévoiler, témoins d’une épopée révolue, mais présente dans les détails de ce décor naturel.
Les Causses, réservoirs de biodiversité
Les pelouses sèches des Causses du Quercy sont entretenues naturellement par les brebis et les "lacs" de Saint-Namphaise.
On trouve une flore diversifiée avec des orchidées et des espèces méditerranéennes comme le Stipe penné ou la Sabline des chaumes. La faune aussi très présente sur le causse vous offrira la possibilité de voir un lézard ocellé, un oedicnème criard (oiseau aussi appelé « fantôme du causse ») mais aussi de petits insectes comme l’Azuré du serpolet ou encore le criquet bourdonneur.
À l’abri des falaises, des oiseaux comme le Faucon pèlerin, le Hibou grand-duc ou l’Hirondelle des rochers font leur apparition.
Sur les causses, des boisements aérés sont formés par des Chênes pubescents et des Érables de Montpellier. Les versants des collines sont couverts de massifs boisés, lieux de vie du Circaète Jean-le-blanc, un petit aigle qui mange les serpents et les lézards.
Le "petit peuple" des Causses
- L'homme : depuis des millénaires sur les Causses, il a toujours vécu avec la nature, de la préhistoire aux éleveurs, bâtisseurs, archéologues, commerçants, trufficulteurs, safraniers d’aujourd’hui.
- La brebis caussenarde : brebis emblématique des paysages du causse, on la reconnait à ses « lunettes noires ». Elle contribue à l’entretien des pelouses sèches et des bois de chênes épars. On peut déguster la viande de ses agneaux qui alimente une part importante de la filière label rouge "agneau fermier du Quercy".
- Le Circaète Jean-le-Blanc : il s’agit d’un rapace diurne qui chassent et qui se nourrit de reptiles dans de vastes milieux ouverts. Il construit son nid dans des zones sauvages étendues et boisées, peu fréquentées par l’homme.
- L'ascalaphe soufré : insecte coloré et souvent apparenté (à tort) aux libellules et aux papillons, il est aussi appelé « Ascalaphe libellule ». Classé parmi les névroptères, il s’agit d’une espèce commune sur les pelouses du Parc Naturel Régional. Il se nourrit essentiellement de petits insectes comme les mouches.
- L'ophrys bécasse : Pour se reproduire, l’Orphys ou Orchidée reproduit la forme et l’odeur d’un insecte femelle. Les mâles courtisent donc la plante et repartent chargés de pollen qu’ils transportent vers une autre plante.
- Le genévrier commun (juniperus communis) : arbuste très commun sur les pelouses sèches de notre territoire, il possède des aiguilles persistantes. Les fruits du Genévrier peuvent être utilisés comme condiments. On utilise le bois pour fabriquer des objets et des meubles.
L'homme à l'origine du patrimoine actuel
Nombreux sont les monuments encore présents sur le Causse de Limogne à l'origine créés par l'homme. Détenteurs d'une signification, d'une identité, ils représentent aujourd'hui la richesse de notre patrimoine.
Les Causses du Quercy comptent de nombreux sites archéologiques et paléontologiques, comme la grotte ornée de Pech-Merle qui est l’une des plus célèbres de France. Le territoire est riche en falaises, corniches et abris qui montrent la vie humaine très ancienne encore présente sur le région. On peut aussi rencontrer de nombreux dolmens, tumulus, oppida celtes ou encore des voies gallo-romaines et même un aqueduc à Vers.
D'époque plus récente, vous pourrez également observer au gré de votre chemin, lavoirs et plus notamment des "lavoirs papillons", des croix sculptées, origine du patrimoine spirituel, des moulins et des constructions en pierres sèches. Ces dernières, omniprésentes sur le territoire, comptent des murets, délimitant des parcelles et des cabanes, appelées gariottes ou caselles qui servaient d'abris pour les outils, provisions des fermiers, pour les animaux domestiques ou même quelquefois pour les hommes.
Des châteaux et monuments religieux font également partie de la richesse de notre territoire, symbole du passé et de nos aïeuls, qui se doit d'être découvert.
Un patrimoine rural riche :
Les murets en pierre sèche
Issus de l’épierrement des champs, les murets matérialisent les limites de parcelles, organisés en réseau. La densité de ce maillage ponctué de cabanes témoigne encore aujourd’hui du partage traditionnel des terres par héritage ainsi que de la variété des sols et des cultures liées à une topographie complexe.
Les caselles et les gariotes
Ce sont des cabanes constituées de pierres sèches. La gariote est un simple abri avec parfois quelques dalles servant de siège. Les caselles ont, elles, de multiples fonctions : abri, remise, garde-pile et cellier, bergerie, poulailler, étable ou habitation temporaire pour domestique ou ouvrier agricole.
Les cayrous
Il s'agit d'amas de pierres au parement soigné. Certains cayrous sont multiples avec addition de contreforts correspondant à des épierrements successifs. On rencontre divers aménagements : gariotes, loges dans leurs parements ; rampes d’accès au sommet, nichettes ou pierres encastrées saillantes à l'extérieur.
Les cairns
Egalement appélé montjoie, un cairn est un amas artificiel de pierres pour marquer un lieu particulier. Dans le Lot on en trouve beaucoup notamment sur les chemins de randonnée et plus particulièrement sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Les lavoirs
Les lavoirs lotois, ont prospéré entre 1800 et 1950, comme dans le reste de la France. Dans le Lot, ces témoins du passé sont encore bien préservés. Certains lavoirs du Lot ont même leur propre spécificité avec leur dalle de pierre en forme de "V", et qui répondent au doux nom de "Lavoirs papillons".
Les puits
En terrain karstique, l’accès à l’eau est toujours plus ou moins problématique, l’eau est rare en surface donc les puits permettant d’accéder à des nappes situées en profondeur prolifèrent. Sur le causse, on trouve des puits nommés "sompes", vastes et de forme circulaires, ils sont encadrés de murets maçonnés.