Saint-Cirq Lapopie
T. Verneuil GaleriePorte de la Peyrolerie
À l’origine dans l’axe de la rue de la Peyrolerie, vestiges d’une porte autrefois défendue par une herse.
Maisons bourgeoises médiévales
Maisons à arcades et pans de bois des 13ème et 14ème siècles à l’angle de la place. L’étage en pans de bois actuel, résulte d’une transformation de la fin du 15ème siècle. Le rez-dechaussée était largement ouvert sur la place du Sombral, où se tient le marché depuis le 13ème siècle, mais également sur la rue marchande principale, la rue Droite ou Grand Rue. En face, de l’autre côté de la rue, succession de 5 arcades et de 4 portes en arcs brisés. Il s’agit d’une série de maisons à rez-de-chaussée servant de boutiques, construites au 13ème ou au 14ème siècle, selon un même module.
Maison de la Fourdonne
Théâtre de plein air et jardin, que longe une ruelle pavée de galets, franchie par des botes (voûtes). La Mairie et La Poste y sont maintenant installées.
Maisons Daura, résidence internationale d’artistes
Dans cette maison médiévale du XIIIème siècle avec fenêtres à colonnettes et arcs trilobés, se situait l’atelier du peintre d’origine catalane Pierre Daura. Caractérisée par des fenêtres à colonnette et remplage trilobé ouvrant dans l’angle sur la Grand Rue. Agrandie au 15ème ou 16ème siècle, le long de la ruelle de la Fourdonne, elle présente une série de solives sculptées par Pierre Daura sous le pan de bois à croix de SaintAndré. Aujourd’hui c’est une résidence internationale d’artistes, animée par la Région Occitanie.
Le fort seigneurial
Sur l’étroit éperon rocheux surplombant la vallée du Lot et le bourg médiéval, s’étend le fort de Saint-Cirq Lapopie. Dès le XIIIème siècle, le fort se partage entre 3 familles de seigneurs dominants : les Lapopie, les Cardaillac et les Gourdon. Le site a été abandonné depuis le XVIème siècle, au profit de demeures plus « commodes ».
Le rocher des La Popie
Au point culminant de la falaise, la popie (de l’occitan « popa », promontoire en forme de mamelle) supportait le premier château du site, construit au 10ème siècle et remanié au 12ème siècle. Subsistent les soubassements de la tour maîtresse et du logis seigneurial qui dominait le fort, ainsi que les vestiges d’une porte fortifiée de l’enceinte. Le sommet du rocher et le belvédère aménagé en contre-bas offrent des points de vue sur l’ensemble de la vallée.
Le château des Cardaillac
Près de l’église, ruines d’une demeure fortifiée avec un corps de logis appuyé sur un donjon roman à contreforts. Construit à l’intérieur de l’ancienne basse-cour du fort entre le début du 13ème et le 14ème siècle, il est attribué aux Cardaillac, qui font partie des coseigneurs du lieu. Il est modernisé au 15ème siècle, avant d’être peu à peu abandonné par les seigneurs, à la suite de plusieurs destructions ordonnées par Louis XI, Charles VIII et Henri de Navarre. Les terrasses du château offrent une belle vue sur les toits du village.
Le tournage sur bois se développe dans le village avant le XVème siècle, puis devient l’activité dominante au XIXème siècle, en lien avec le développement de la viticulture et du commerce régional du vin. Les tourneurs ou « roubinetaïres » fabriquent des robinets de barrique en série, jusqu’à l’aube du XXème siècle. Ils ont été jusqu’à 40 artisans dans le village. Le bois des causses fournissait un matériau de choix aux tourneurs, qui fabriquaient des gobelets, des moules de boutons, des écuelles, puis, dès le 19ème siècle, des robinets de tonneaux, notamment pour les tonneaux acheminant le vin de Cahors par voie fluviale et qui contribuèrent à la renommée des roubinétaïres de Saint-Cirq Lapopie dans la France entière.
L’église de Saint-Cirq Lapopie
Dédiée à Saint-Cyr (origine du « Cirq » de Saint-Cirq Lapopie) et Sainte-Julitte sa mère. Il fut le martyr le plus jeune de la chrétienté (3 ans environ). C’est Saint-Amadour qui en ramena les reliques en France. L’église gothique, qui fut édifiée à partir de 1522, a englobé l’ancienne église paroissiale romane. Celle-ci conserve les vestiges de son décor sculpté à feuilles d’acanthe du 12ème siècle, ainsi que des fragments de peintures murales du XIIIème siècle. Une des chapelles latérales de l’église est consacrée à Sainte-Catherine, patronne des tourneurs sur bois. Près du portail, au pied du clocher fortifié, est conservée l’une des mesures de pierre qui règlementait la vente des grains sur le marché. Au revers de l’église, terrasses et point de vue sur la vallée.
« Château de Saint-Cirq Lapopie »
Hôtel particulier du XVIème siècle.
Centre International du Surréalisme et de la Citoyenneté Mondiale
Le Centre International du Surréalisme et de la Citoyenneté Mondiale se déploie sur les Maison Emile Joseph-Rignault et André Breton, reliées toutes les deux par une passerelle servant d’espaces d’expositions ouverts au public.
La Maison Rignault, ancienne maison forte crénelée du XVème siècle, implantée sur le rebord de la falaise. Bâtie en contrebas du fort par le seigneur Hébrard de Saint-Sulpice, qui aurait déplacé sa résidence à l’extérieur de l’enceinte seigneuriale. Magnifiquement restaurée par l’amateur d’art Joseph Rignault,elle propose aussi aux visiteurs des jardins suspendus magnifiques, qui offrent une vue imprenable sur la vallée du Lot.
La Maison André Breton, caractérisée par l’association d’un logis et d’une tour, cette maison forte aux fenêtres gothiques est représentative des maisons de chevaliers, qui surplombaient la vallée, près du fort. Cette maison est la plus ancienne du village, elle date du XIIIᵉ et sa tour du XIIᵉ siècle. Elle fut autrefois la maison de l’écrivain surréaliste, André Breton. Classée Maison des illustres.
Place du Carol
Bordée par le jardin et le pigeonnier mirador du peintre Henri Martin, cette place offre un point de vue sur la plaine de Tour-de-Faure. Départ d’un sentier descendant vers les berges et le moulin médiéval d’Aulanac, près de l’écluse.
Rue de la Pélissaria
Maisons à étage en pans de bois des XVème et XVIème siècles. Plus bas, à proximité de la porte de la Pélissaria, une belle série de maisons à arcades d’échoppes des XVème et XVIIème siècles évoque l’activité des
peaussiers, qui sont à l’origine du nom donné à la rue.
Porte de la Pélissaria
À l’extrémité de la rue de la Pélissaria, qui prolonge la rue Droite, la dernière porte de la ville, appelée parfois porte de Rocamadour, est la mieux conservée. Elle fait écho à la porte de la Peyrolerie - dite de Cahors - dont les vestiges sont encore visibles à l’opposé du bourg, à l’entrée de la rue Droite.
Du Moyen Âge au 20ème siècle, le Lot permet d’assurer à moindre coût le transport des marchandises. Les gabarres acheminaient vers Bordeaux le minerai de fer ou de charbon de l’Aveyron voisin et les productions locales : céréales, tabac et vin de Cahors, avant de remonter vers nos campagnes avec des cargaisons de sel, de produits manufacturés et de stockfish (morue séchée). Pour remonter le courant du Lot, les gabarres (bateaux à fond plat) étaient tirées en convoi par des hommes ou des animaux de trait. À la hauteur de l’écluse de Ganil, la falaise tombe à pic dans la rivière. Cette particularité a contraint les hommes à évider la roche calcaire de la falaise, pour permettre la circulation des animaux. Cet ouvrage d’art s’étend sur près d’un kilomètre entre Bouziès et Saint-Cirq Lapopie.
En 1985 et 2019, Daniel Monnier, sculpteur toulousain, entreprend la réalisation d’un bas-relief dans le flanc creusé du chemin de halage.
Sur 30 mètres de long, vous pouvez admirer sa représentation de la rivière, son environnement avec sa faune, sa flore, ses roches, ses fossiles et ses tourbillons.