Une journée à Cahors
T. Verneuil GalerieLe Pont Valentré
Monument emblématique de Cahors, le pont Valentré fut bâti à partir de 1308 à l'initiative des consuls de la cité.
Entièrement construit en pierre de taille, il comprend 8 arches et 3 tours, ces dernières culminant à plus de 40 mètres au-dessus du niveau de l'eau.
Achevé vers 1380, il fut toujours entretenu. En 1998, le pont a été inscrit par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le petit diable que vous pourrez chercher sur la tour centrale rappelle la légende de ce superbe pont.
La Maison de l'eau
Près du Pont Valentré, l'ancienne station de pompage de Cabazat, construite au XIXᵉ siècle, a conservé sa machinerie d’origine. Elle est aménagée en espace d’interprétation sur Cahors et son Pays.
Elle accueille des expositions permanentes et temporaires en lien avec la thématique de l'eau.
La fontaine des Chartreux
La fontaine des Chartreux est une résurgence calcaire, autrefois lieu de culte de la déesse Divona, déesse des eaux d'origine celtique, qui donna son nom à Cahors (Divona Cadurcorum).
La découverte de nombreuses monnaies romaines en 1989 témoignent du culte rendu à la source au 1er siècle avant JC et au 1er siècle après JC.
Au Moyen Âge, un moulin utilisait les eaux de la fontaine, puis en 1360 il fut cédé au couvent des chartreux d'où son nom actuel.
Cette source alimente toujours Cahors en eau.
À côté du Pont Valentré, côté ville, vous trouverez le jardin d'Ivresse, planté de vignes.
Il s'agit de l'un des "Jardins Secrets" de Cahors, et du premier de la visite des Jardins Secrets : de mai à octobre, arpentez les ruelles de Cahors à la découverte de ces petites oasis de verdure réparties dans la ville.
Ces jardins sont tous différents, avec chacun leur histoire, leur thématique et leurs plantes, plus ou moins grands... il y en a pour tous les goûts !
Vestiges de l'amphithéâtre
Les vestiges d'un amphithéâtre gallo-romain du Ier siècle se cachent sous les allées Fénelon.
En forme d'ovale de 110m de long sur 90m de large, une partie est visible au public au 1er étage du parking de l'Amphithéâtre.
Ils ont été découverts en 2007 durant la construction du parking.
La maison du patrimoine
Cette maison située à l'angle de la rue Fondue Haute et de la rue de la halle abrite aujourd'hui la maison du patrimoine.
Cette demeure présente un très bel exemple de l'évolution stylistique de l'architecture cadurcienne au fil des siècles.
Son rez-de-chaussée ouvre sur la rue par 3 vastes arcades de brique, datées du XIIIᵉ siècle, tandis que les deux étages supérieurs s'ornent de grandes croisées sculptées caractéristiques de la fin du XVᵉ siècle.
Enfin, le dernier niveau conserve des mirandes sous combles du XVIIᵉ siècle.
Au 19e siècle, les villes se métamorphosent pour améliorer l’hygiène publique et la qualité de vie. Des plans d’urbanisme ambitieux sont mis en place sur le modèle du Paris redessiné par le baron Hausmann. C’est dans ce contexte qu’une nouvelle halle est édifiée à Cahors sur les plans de l’architecte diocésain Pinochet. Elle remplace un précédent bâtiment en bois de 1762, ayant lui-même succédé à la halle du 14e siècle. En tant que bâtiment public majeur, la halle bénéficie d’une place centrale facilement accessible, à la convergence du nouveau réseau de rues.
Le bâtiment de plan rectangulaire est ouvert par 4 entrées, encadrées d’une série d’arcades. Le métal, dont l’usage se décuple au 19e siècle, est utilisé pour la charpente. En 2019, la halle est rénovée et modernisée.
Les rues et maisons médiévales
La maison à étages
Comme tout le Midi de la France au Moyen-âge, dans les villes et les bourgs du territoire, la maison à étage se généralise et le programme de la maison polyvalente domine. C’est-à-dire qu’un même bâtiment regroupe des fonctions professionnelles, résidentielles et de représentation sociale.
A chaque niveau correspond une fonction. Le rez-de-chaussée amplement percé, ouvre directement sur la rue et peut accueillir un artisan, un commerçant, etc. ; il sert à la vente, au stockage (fonction que peut aussi tenir le grenier), à la production... Il est souvent doté d’un entresol qui accroit les surfaces aménageables. Des étals de pierre ou de bois peuvent être aménagés dans l’embrasure de la baie. Le niveau du rez-de-chaussée est occupé par les propriétaires ou bien loué, parfois même vendu.
Le premier niveau, ou étage noble, est desservi par un escalier indépendamment du rez-de-chaussée et accueille le logement du propriétaire. Ce niveau est largement éclairé de la rue par une série de baies (le plus fréquemment des baies géminées à colonnettes) dont la succession peut former une claire-voie.
Les fenêtres
Les plus belles fenêtres sont aménagées dans la façade sur rue ; leur qualité témoignant de la fortune du propriétaire. Aux baies géminées des XIIIᵉ / XIVᵉ siècles, dont la forme est issue d’une tradition « romane », succèdent au XIVᵉ siècle les baies à remplage décorées de réseaux de pierre ouvragés. Ces dernières sont réservées aux demeures les plus riches, le plus souvent celles de l’aristocratie. À partir du XVᵉ siècle, apparaissent de grandes fenêtres carrées – dites à croisées ou à meneaux – dont l’ouverture est redécoupée en quatre parties par des traverses de pierre.
La rue médiévale
Dans l’organisation de la maison médiévale, le rôle du rapport à la rue est déterminant. Les échanges économiques se font en lien direct avec la rue (étals des commerçants par exemple). L’étroitesse du lien avec la rue tient aussi au mode d’accès à l’étage, que se fait le plus souvent depuis la voie publique.
À l’échelle de la rue, la succession des arcades traduit les fonctions commerciales ou d’échange qui y prennent place, témoignant de la vitalité des centres urbains du Quercy au Moyen-âge.
L'horloge à billes
Cette horloge monumentale à billes peut s'observer de longues minutes avant d'en comprendre les rouages.
Conçue par Michel Zachariou, elle a nécessité deux années de travail et a été offerte à la ville de Cahors en 1997.
En tout, ce sont 54 boules de flipper de 80 grammes chacune qui font tourner l'horloge.
Selon son concepteur, elle peut durer éternellement tant qu'elle est entretenue.
Inspirés par cette création originale ? Vous allez adorer parcourir Cahors autrement ! Bienvenue dans l'univers street art au cœur de la ville médiévale qui vous mènera de ruelles en points de vue !
L'hôtel de Roaldès
En 1661, cet édifice du 15e siècle est acheté par la famille de François Roaldès, célèbre juriste et professeur à l’université de Cahors.
Le décor déployé au niveau de ses ouvertures (portes et fenêtres) est caractéristique du renouveau stylistique apparu dans la sculpture quercynoise au 15e siècle : motifs de roses épanouies, bâtons écotés, soleils flamboyants, etc. D’abord utilisés pour les édifices religieux, ces décors se répandent ensuite dans les demeures privées, comme l'hôtel d'Alamand, rue du Portail Alban, ou l'hôtel de Roaldès.
On connaît aussi cet édifice sous le nom de "Maison Henri IV" car le roi Henri IV y aurait séjourné lors des guerres de religion.
La Cathédrale Saint-Étienne
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, la Cathédrale Saint-Étienne suscite l'intérêt avec ses coupoles caractéristiques de l’art roman du sud-ouest de la France, sa Sainte Coiffe - Reliques du suaire du Christ - et son cloître.
Du haut de ses 900 ans, elle sert aussi d’écrin majestueux au traditionnel marché hebdomadaire des mercredis et samedis matin, qui réunit des producteurs locaux de fruits et légumes du Quercy, de fromages de chèvre et autres gourmandises.
Quant à la halle du XIXᵉ siècle, toute proche, elle offre le spectacle permanent de la gastronomie lotoise.
Le cloître de la cathédrale Saint-Étienne de Cahors est un véritable chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant. Il a été construit entre 1493 et 1553 par l'évêque Antoine de Luzech. Pour y accéder, il vous faut emprunter une porte à droite du chœur quand vous êtes dans la cathédrale.
Tout autour du cloître s'organisent des bâtiments relevant du chapitre. La chapelle Saint-Gausbert, avec ses peintures exécutées à la fin 15e siècle, accueille le trésor de la cathédrale depuis 1972. En son centre, un des 25 Jardins Secrets de la ville se prête à la découverte.
La rue Daurade
Les rues Nationale, de la Chantrerie, de la Daurade, du Château-du-Roi et des Soubirous offrent un échantillonnage représentatif des maisons médiévales de Cahors.
La maison du 12, rue Daurade est l'une des plus vieilles maisons à pans de bois du sud de la France.
La tour Jean XXII
La Tour Jean XXII est l'unique vestige du palais qu'habitait Pierre Duèze, le frère du pape Jean XXII, natif de Cahors.
Jacques Duèze, né en 1244 à Cahors, était issu d'une famille de la bourgeoisie aisée de Cahors. Il fut élu pape en 1316, sous le nom de Jean XXII.
Haute de 34 mètres, la tour est percée de 5 étages de fenêtres géminées.
L'Arc de Diane
La dévotion à Divona s'amplifie après la fondation de la ville romaine. Le vestige le plus impressionnant en élévation est une grande arcade en maçonnerie, improprement dénommée «Arc de Diane» : il s'agit en fait d'un arc situé à l'intérieur du frigidarium, la salle froide des thermes publics.
La porte fortifiée
Une ligne de fortifications, bien conservée, a été bâtie durant la guerre de Cent ans pour verrouiller l'isthme de la presqu'île. Presque totalement conservée sur une longueur de 400 mètres, l'enceinte, qui a été rehaussée à plusieurs reprises, est ponctuée de la porte Saint-Michel et de plusieurs tours de section carrée, comme la tour de la poudrière. Au delà de l'emprise ferroviaire, la muraille se prolonge dans la plaine du Pal par des courtines flanquées d'une tour de brique du XIV°s. et d'une tour d'artillerie du XV°siècle.
La tour Saint-Jean et la Barbacane
Au delà du quartier de la Barre, la muraille Nord démarre, à l'est, par une grande tour ouverte à la gorge, la tour St-Jean, parfois surnommée tour des pendus. A proximité, se trouve un corps de garde du XVIème siècle, improprement dénommé la Barbacane, dont les murs sont percés de nombreuses arquebusières. Cette fortification avancée servait d'accès à la ville.
En effet, durant la guerre de Cent ans contre les Anglais, les habitants de Cahors durent construire un nouveau rempart au Nord (la Barbacane), afin de protéger les nombreuses habitations et les monastères.
Au sud de la ville, le mont Saint-Cyr offre un point de vue exceptionnel sur la ville de Cahors et sur le méandre du Lot. Quand le ciel est dégagé, on aperçoit au loin le château de Mercuès.
Sur place, des tables et bancs de pique-nique sont proposés en plein air ou sous abris, ainsi que des barbecues et des équipements sportifs.
Le site est accessible en voiture (Direction Lalbenque à la sortie de Cahors) ou à pied en suivant le GR au départ du pont Louis Philippe ou du pont de Cabessut.
Découvrez Cahors avec un guide conférencier
Partez à la découverte des monuments les plus emblématiques de l’histoire et du patrimoine de Cahors. Des vestiges de l’amphithéâtre à la cathédrale Saint-Étienne, des arcades de boutiques aux fenêtres Renaissance des maisons de marchands, plongez au gré des commentaires du guide conférencier dans les grandes heures de l’histoire de notre ville (le Pont Valentré n'est pas inclus dans ce parcours).