Les jardins secrets de Cahors
E. Faure - Office de tourisme - Cahors vallée du Lot GalerieÀ Cahors, le fleurissement et les jardins sont un véritable art de vivre, une autre manière de découvrir et de vivre la ville. La créativité des jardiniers de la Ville a ainsi donné naissance en 2002 à une initiative inédite : les Jardins Secrets de Cahors. Récompensés par l’attribution du label « Jardin Remarquable » par le ministère de la Culture, les Jardins Secrets sont ainsi devenus de véritables ambassadeurs de la ville.
Venez (re)découvrir, à travers les Jardins Secrets de Cahors, le jardin médiéval, ses herbes et ses superstitions. Il vous suffit de suivre, à partir du pont Valentré et grâce à ce plan, le parcours jalonné de feuilles d’acanthe qui vous entraînera au cœur de la ville.
Le jardin d'ivresse
Allée des Soupirs
Au pied du pont Valentré (XIV°s.), monument emblématique de Cahors, ce jardin planté de vignes fait écho au vin de cahors et à son cépage historique le Malbec. Il est le départ du circuit des Jardins Secrets.
L'enclos des cordeliers
Rue Wilson, devant la chapelle du collège Gambetta.
Les Cordeliers sont des religieux de l’ordre de Saint-François d’Assise qui avaient leur couvent à proximité. Dans ce jardin clos, fleurs et légumes cohabitent en parfaite harmonie dans cinq plessis de châtaignier sec.
Un plessis est une clôture formée de branches vivantes ou sèches entrelacées retenant des plantations faites hors-sol. Visibles sur des manuscrits de la fin du Moyen Âge, leur taille réduite doit permettre
de les travailler sans y mettre le pied
Le préau Lastié
Place Saint-Urcisse
Symbolisant un jardin surélevé, cette ponctuation végétale célèbre Pierre de Lastié, émissaire envoyé par les consuls en Avignon auprès du pape Jean XXII, originaire de Cahors.
Un préau est une banquette surélevée recouverte d’herbe.
Le jardin biblique
Chevet de l’église Saint-Urcisse
Les principales plantes citées dans l’Ancien et le Nouveau Testament sont présentes dans ce lieu : cyprès, figuier, grenadier, olivier, rosier...
La place aux épices
Place Alain-de-Solminihac
Les épices ont suscité convoitises et fantasmes au Moyen Âge. Cette place s’organise autour de la fontaine aux chiens, réalisée en 1992 par Jean-Luc Bertrand, tailleur de pierre à Cahors.
Le jardin Mauresque
Rue du Petit-Mot
D’inspiration arabe, cet îlot de verdure fait référence à l’occupation du sud de la France par les Sarrazins. Il se compose de trois petits patios fleuris d’une végétation luxuriante aux parfums capiteux.
Le Courtil des moines
Cour de l’Archidiaconé (fermé au public pour cause de travaux)
Ce jardin est composé de plessis de châtaigniers tressés, plantés de légumes consommés au Moyen Âge, les potherbes* : ortie, arroche, roquette, chou palmiste, souci, fenouil, cardes. L’oreille d’ours, plante non-consommable aux feuilles duveteuses, protégeait le jardin du mauvais sort.
* Potherbes : plantes à pot entrant dans la confection de la « porée », sorte de soupe épaisse de feuilles, d’oignons et de pain, cuite longuement dans un chaudron. On en trouve de nombreuses recettes dans le Mesnagier de Paris, précis d’économie culinaire (1394)
L’hortus des Dames ou des Bénédictines
Square Olivier-de-Magny
Situé au coeur du quartier de la Daurade, ce square est dédié aux Dames de Cahors, en référence à l’ancien couvent des Bénédictines situé à son emplacement. Il est clos d’osier vivant tressé et ombragé par les plus anciens platanes de Cahors, âgés de près de 200 ans.
Les chapelles des Basmes
Square Olivier-de-Magny
Dans l’enceinte de l’hortus (potager) des Dames de Cahors, ces plessis de métal sont consacrés aux huit familles de parfums : les hespéridés les aromates, les notes fleuries, les notes vertes ou fougères, les notes fruitées, les notes épicées, les notes boisées, les notes orientales ou balsamiques. Les trois autres carrés sont consacrés à la violette de Cahors, aux menthes et aux géraniums odorants.
Le préau céleste
Cloître de la cathédrale Saint-Etienne
Le jardin du cloître fait référence à la Vierge Marie par les couleurs utilisées : le bleu (lavande) et le blanc (lys).
Le Jardin de la Sorcière et du Dragon
Rue du Château-du-Roi
Ce jardin clos est composé de plantes liées à la sorcellerie. Une amibe noire, symbole du mal, est redessinée au sol sous la forme d’une étoile de graviers blancs.
La cour des Caorsins
Rue Fouilhac
Au coeur d'un îlot médiéval, ce jardin d'inspiration italienne fait référence aux banquiers lombards du Moyen Âge. Formés par ces derniers, les Caorsins étaient de riches marchands usuriers quercynois des XIIème - XIVème siècles, dont l'activité avait un rayonnement international. Autour de l'ancienne fontaine s'élèvent glycines et cyprès, complétés d'un mur végétal composé de pervenches, lierres, tracheliums et géraniums.
Le jardin de Saint-Jacques
Église Saint-Barthélémy, partie basse
Cahors est située sur la Via Podiensis, un des principaux itinéraires de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle reliant Le-Puy-en-Velay à Roncevaux. Ce jardin évoque les paysages arides traversés par les pèlerins.
Le jardin des pèlerins
Église Saint-Barthélémy, partie haute
Ce jardin méditatif, aux doux parfums de sauge, de menthe, de verveine et de violette, accueille volontiers les pèlerins de passage.
Le closelet des Croisades
Place Luctérius
Ce jardin d’inspiration militaire est installé au pied de la Barbacane et de la tour dite des Pendus. Les plantes sont celles qui ont été ramenées des croisades : rose de Damas, myrthe, agapanthe, pêcher.
À l'entrée du Closelet des Croisades se trouve un drôle d'arbre !
L'Araucaria araucana, est aussi connu sous le nom évocateur de "Désespoir des singes", en raison de son accès difficile aux primates.
C'est un conifère originaire des Andes péruviennes et chiliennes, très rustique, qui peut atteindre 25m de hauteur.
Le petit clos des Clarisses
Rue du Pape-Jean-XXII
Situé non loin de l’ancien couvent des Clarisses, ce jardin contemporain d’inspiration médiévale, clos de gabions de galets, présente un fleurissement dans les tons orangés, en référence à la culture du safran pratiquée par ces religieuses.
Le jardin du Passeur
Place Lafayette
Ce jardin, passage de la ville haute à la ville basse, est le plus grand des Jardins Secrets. Ouvert au public en 2006, l’objectif a été de créer, sur ce terrain difficile, un parc contemporain s’intégrant dans un environnement médiéval, fortement marqué par la présence de l’église Saint-Barthélémy et du palais du Pape Jean XXII. Traité en quatre terrasses successives, ce parc permet aux promeneurs de passer (d’où son nom) de la ville haute aux berges du Lot.
Le sentier du colporteur
Partie basse du jardin du passeur, au bord du Lot
Des bacs « sentinelles » marquent le sentier qui longe le Lot.
Le Capitulaire "De Villis"
Promenade de Coty
Ce jardin, qui tient compte du verger existant réalisé en 2000, se divise en huit chambres de verdure consacrées aux différentes plantes citées dans le capitulaire De Villis.
Le Le Capitulaire "De Villis" est un édit promulgué par Charlemagne, qui présente notamment une liste des 94 plantes qu’il faut cultiver dans les monastères pour se nourrir, se vêtir, se soigner ou travailler.
L'Hortus de la Fée Mélusine
Parc Philippe-Gaubert
L’histoire de la fée Mélusine est l’une des légendes les plus répandues au Moyen Âge. Personnage d’un roman de Jean d’Arras en 1392, la fée Mélusine, représentée vêtue de blanc, se transforme en serpent en certaines occasions. Ce jardin se décline sur la couleur blanche, entre rosiers et graminées.